Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit.
26 août 1789
C’est par cette phrase que commence la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, votée par l’Assemblée constituante* cette semaine.
Le texte, présenté, entre autres, par le député Mirabeau, définit les droits
naturels et imprescriptibles* de chacun : la liberté, la propriété, la sûreté, la résistance à l’oppression, l’égalité devant la loi et la justice, et la séparation des pouvoirs*.
L’abolition des droits féodaux, votée le 4 août dans la nuit, a supprimé les droits de la noblesse, mettant ainsi fin à ce que l’on appelle déjà « l’Ancien
Régime* ». Il nous faut une nouvelle constitution*, mais tous les députés s’accordent à dire que cette déclaration doit être écrite avant.
La lecture de ce texte de 17 articles, nous fait comprendre que c’est un jour historique qui s’est écrit cette semaine à Paris.
Un texte fondateur…malgré un oubli
Deux ans plus tard, Olympe de Gouge rédigera la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne. En effet, les députés (exclusivement des hommes), parlaient surtout des droits des hommes dans leur texte.
Malgré cet oubli, ce texte s’imposera dans le monde entier.
En 1948, à Paris l’Assemblée générale des Nations Unies adoptera même pour l’ensemble des humains vivants sur Terre la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
*Pour mieux comprendre
Assemblée constituante : ce sont les représentants du peuple.
Imprescriptibles : qui ne pourront jamais être supprimés.
Séparation des pouvoirs : elle sert à éviter qu’une personne puisse à la fois créer des lois, les faire appliquer, et rendre la justice. Ce serait dangereux.
Droits féodaux /Ancien Régime : L’Ancien Régime désigne le fonctionnement de la société avant la Révolution. Le roi y avait tous les pouvoirs et les nobles avaient des droits (féodaux) que les autres n’avaient pas.
Constitution : texte officiel qui définit le fonctionnement d’un pays.
Illustration : Jean-Jacques-François Le Barbier via Wikimedia commons